Qu'est-ce qu'un bassin versant ?

Un bassin versant est un territoire délimité par des reliefs à l’intérieur duquel toutes les précipitations tombées se rejoignent en même lieu : l’exutoire. Chaque bassin versant se divise en sous-bassins qui correspondent à la surface d’alimentation en eau de chaque affluent qui finira par rejoindre le cours d’eau principal, ici, la Marne. La ligne de crête, qui relie l’ensemble des points les plus hauts du relief, joue un rôle de ligne de partage des eaux.

Accueillant 218 communes réparties sur 7 départements, le bassin versant de la Marne s’étend sur 12 700 km² et s’intègre dans le bassin Seine-Normandie. C’est à Balesmes-sur-Marne, sur le plateau calcaire de Langres, que la Marne prend sa source. Elle s’écoule ensuite sur 514 km avant de se jeter dans la Seine en amont de Paris. Sur son passage, elle reçoit l’eau de ses affluents (la Saulx, la Moivre, la Coole, la Somme-Soude, etc.) et alimente le lac-réservoir Marne (Lac du Der-Chantecoq) d’une superficie de 4 800 hectares.

Enfin, la Marne est soumise à un régime dit « océanique de plaine » : elle rencontre des périodes de basses eaux en été alors que le risque de crue est plus important de novembre à mai.

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Un territoire exposé aux inondations

Malgré une évolution de la population marquée par une faible croissance de la population, l’urbanisation dans le secteur continue de croître. Depuis le XIX^ème siècle, la vallée s’est considérablement développée, notamment au niveau de ses infrastructures de transport. La création de canaux, de voies ferrées ou encore de routes dans le lit majeur de la Marne sont autant d’aménagements implantés en zone inondable. Le territoire est aussi marqué par une croissance des établissements économiques, un développement du secteur tertiaire, une forte présence de l’agriculture, etc. Entre 1999 et 2012, le parc de logements du Pays de Châlons-en-Champagne a augmenté de 12.5 % . A titre d’exemple, en 2016, la ville de Châlons compte 430 ha urbanisés en zone inondable. Même si des textes, comme le PLU (Plan Local d’Urbanisme), règlementent ce développement, ce sont autant d’enjeux localisés en bord de Marne qui sont rendus vulnérables.

Cette urbanisation grandissante et l’implantation d’enjeux en zone inondable accroit le risque. Les dégâts potentiels sont plus importants qu’en 1910.

Il est possible de visualiser l’évolution du paysage : Visiter le site

©Photo aérienne / Portail IGN